La Grèce veut faire preuve de transparence pour ses privatisations

Publié dans La Tribune
Athènes a relancé le chantier des privatisations, bloqué depuis plusieurs mois. Ce redécoupage économique vise à apporter 19 milliards d'euros au pays d'ici trois ans. "Tapeid", l'agence privée chargée des opérations, se veut exemplaire.

Les investisseurs chinois convoitent une dizaine de ports grecs. Leurs homologues français, américains ou allemands lorgnent le secteur énergétique. Les groupes indiens, qataris ou encore russes regardent du côté des sites touristiques. Mercredi dernier, la Grèce a réactivé son programme colossal de privatisations. Si l’on connaît la majorité des 28 sites publics mis sur le marché – DEI (électricité), Depa (gaz), Opap (paris sportifs, sites touristiques)… -, les informations concernant les repreneurs sont livrées au compte-goutte par l’agence de privatisations, Tapeid. Une tendance sûre : les intéressés sont majoritairement étrangers.

Mercredi dernier, l’agence de privatisations a distillé quelques détails. Quatre candidats, l’indien Elbit Cochin Island, le britannique London and Regional Properties, le grec Lamda Development et le qatari Diar Real Estate, sont présélectionnés pour l’exploitation du site d’Hellenikon (ancien aéroport international), l’une des plus importantes privatisations. Le NCH New Europe Property Fund et NCH Balkan Fund sont eux en lice pour la reprise du terrain de Kassiopi, à Corfou.

Le programme de privatisations n’a dégagé que 1,4 milliard d’euros en 2012, freiné par les troubles politiques du pays. D’ici la fin de l’année, le gouvernement espère finaliser la cession du centre international de presse et la loterie, pour près de 3 milliards d’euros.

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