
Les arrestations, samedi, du chef du parti néo-nazi Nikos Michaloliakos et d’une vingtaine de membres de l’Aube dorée ont surpris en Grèce. «Menottes pour 6 des têtes du monstre», titrait ce dimanche le journal grec de gauche Elefterotipia, «L’holocauste d’Aube dorée», notait son confrère To Ethnos. Une majorité de l’opinion publique grecque, désormais satisfaite et soulagée, espère que ce coup de filet sera décisif dans la chute de la force ultranationaliste Aube dorée.
Les accusations à l’encontre du chef du parti Nikolaos Michaloliakos ainsi que du porte-parole Ilias Kassidiaris, de quatre députés et d’une quinzaine membres sont sérieuses. Soupçonnés d’appartenir à une «organisation criminelle», certains sont également poursuivis pour blanchiment d’argent, chantage, meurtre…
Toute cette frange de l’élite du parti, pour l’heure en détention, sera présentée devant les magistrats mardi ou mercredi. Les sanctions pourraient être lourdes et aller jusqu’à de longues peines de prison. Dimitri Psarras, auteur du «livre noir» de l’Aube Dorée, voit dans ces inculpations un réel «affaiblissement» de la structure du parti.