
« Lorsque François Hollande a été élu, il y a eu un soulagement, se souvient Stelios, organisateur de festivals. Un grand journal grec a même distribué un supplément avec ses propositions. » A l’aube du sommet européen, le président français soulève toujours autant d’attentes chez les Grecs. Contrairement à Angela Merkel, très décriée parce que, peste Stelios, « elle incarne l’austérité et le capitalisme », Hollande jouit d’une grande popularité en Grèce. Pour Daphne, artiste athénienne, « les Européens ne peuvent plus encaisser l’austérité. Nous sommes de plus en plus faibles, Hollande l’a compris. » Comme beaucoup de Grecs, la jeune femme espère qu’il influencera la renégociation du mémorandum.
« J’ai lu Changer de destin, le dernier livre de François Hollande qui a été traduit en grec. Il est notre dernière carte », glisse Elias. Pour cet économiste, « Hollande doit prendre le leadership des pays du Sud. La France est la prochaine sur la liste des victimes de la crise. Son président pourrait mener une coalition avec l’Italie, l’Espagne et la Grèce pour faire pression sur l’Allemagne. »
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