
Depuis son ascension au pouvoir en janvier, un véritable bras de fer se joue entre le parti de gauche radicale Syriza et ses créanciers, ancienne Troïka (Commission européenne, le FMI, et la BCE). Ensemble, ils doivent parvenir à une entente sur une liste de réformes pour le pays, en échange du déblocage d’une aide de 7,2 milliards d’euros. Mais les négociations achoppent, notamment sur le salaire minimum, la TVA et la réforme des retraites.
Une entreprise d’équilibristes : Alexis Tsipras veut donner des gages à ses partenaires sans trahir ses électeurs, séduits par son programme anti-austérité. Le chef du gouvernement souhaite, comme il l’a martelé à la Vouli, le Parlement grec, œuvrer avec l’Europe “pour une solution, non pour soumettre et humilier le peuple”. Dans le pays, Syriza recueille toujours la confiance (37,8 % des intentions de vote fin mai, selon un sondage Metrisi), même si, sans visibilité, des Grecs dénoncent la paralysie.
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