Une même épidémie, mais deux mondes en Grèce. Dans le premier, les citoyens peuvent déambuler dans les rues ou gagner les plages sous le soleil chaud. «Déconfinés» après une faible propagation du Covid-19, qui a fait moins de 200 morts dans le pays, les Grecs attendent le retour des touristes à partir du 15 juin.

Entassés dans les camps, les quelque 35’000 demandeurs d’asile présents sur le territoire grec ne goûtent pas à cette liberté. Eux ont vu leur confinement prolongé de deux semaines, pour la troisième fois, jusqu’au 21 juin. Sont concernés les six centres d’identification, dits «hotspots», des îles grecques et du nord du pays.

Les deux premiers communiqués du Ministère grec de l’immigration en mai annonçant ces prolongations sur décision des Ministères «de la protection civile, de la santé et des migrations et de l’asile» étaient lapidaires, sans précisions.