Athènes, dernière escale avant la route des Balkans

Publié dans Courrier des Balkans
Des centaines de Syriens arrivent tous les jours à Athènes depuis les îles grecques, en route vers l’Europe. Jeunes diplômés, familles, hommes seuls, ils viennent de Syrie, mais aussi d’Irak ou d’Afghanistan. De leur chambre d’hôtel jusqu’à la place Omonia, récits d’exil en texte et en images.

Chaque jour, les embarcations de fortune accostent sur les côtes grecques. Parmi les passagers, des Syriens, des Irakiens, des Afghans… Ces naufragés des conflits n’ont jamais été aussi nombreux. 124 000 sont arrivés en Grèce, sur les sept premiers mois de l’année. Selon les statistiques, de 60% à 70% d’entre eux sont Syriens. Des jeunes diplômés, des familles, des hommes seuls et égarés, en fuite pour ne pas être pris en étau Daech et le régime de Damas.

Après avoir débarqué sur les îles, les migrants rejoignent la capitale, Athènes, escale inévitable pour préparer la suite de leur voyage vers l’Europe occidentale. Les nouveaux arrivants logent en majorité dans les modestes hôtels qui affichent complet. Ils croisent les touristes, déambulent autour de la place Omonia. En transit pour quelques jours, les migrants attendent les passeurs pour la Macédoine ou de l’argent de proches.

Ce matin de juin, plus de 1 200 personnes ont débarqué de plusieurs ferrys, venus de l’île de Lesvos. Sous la chaleur écrasante, ils ont échoué sur la place Omonia, au centre d’Athènes. La plupart des égarés rejoignent cette place où ils contacteront des passeurs, par téléphone. Les regards sont hagards et fatigués. Ce groupe de jeunes Syriens regroupés sur la place centrale partira le soir même pour la frontière macédonienne. Si le chemin est loin d’être terminé, ils arborent un timide sourire. « Nous sommes contents d’être dans l’Union européenne ».

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